Cèdre du Liban


A Ballans, se dresse un cèdre impressionnant appelé « Le cèdre de Saint-Louis ».

Il ne faut pas moins de cinq hommes pour faire le tour du tronc de leurs bras étendus !

La revue de Saintonge et de l’Aunis (1905) mentionne que le cèdre mesurait 5,50 mètres de circonférence à ras de terre, 5m à 0,60m de haut et 4,60m à hauteur d'homme.

En 1971, il a été inscrit au pré-inventaire des richesses naturelles de la Charente-Maritime.
La circonférence mesurée était alors de 5m à 1m du sol.

En 2009, sa circonférence était de de 5,20m à 1,50m du sol.


 

« Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature,
les monuments naturels les plus célèbres de l'univers.
Ils savent l'histoire de la terre, mieux que l'histoire elle-même »


Alphonse de Lamartine (1790-1869), lors de son voyage en Orient.


Les grands cèdres de France

En France, la plupart des vieux cèdres du Liban ont été rapportés voire plantés par le botaniste français Bernard de Jussieu (1699-1777).
En savoir plus sur le cèdre du Liban.

Le cèdre du Jardin des plantes de Paris, serait issu d'une bouture faite d'un cèdre semé en Angleterre à partir de graines venues du Liban. Cette bouture aurait été été plantée par B. de Jussieu en 1734.
Par sa circonférence et sa majesté, le cèdre de Ballans détrône celui du Jardin des plantes.
En savoir plus sur le cèdre du Jardin des plantes.

Un troisème cèdre appellé "cèdre de Gigoux", de même provenance aurait été donné par B. de Jussieu à une pépinière de Paris également en 1734. Cette pépinière fut déplacée dans la rue qui porte aujourd'hui le nom de "Rue de la pépinière" (près de la gare St Lazare) mais l'arbre resta longtemps en place, près du Faubourg du Roule. Le peintre Gigoux fit son jardin autour de lui puis l'architecture rectiligne parisienne eut plus tard raison de lui et il fut abattu.
En savoir plus sur le "cèdre de Gigoux".


Un autre cèdre, datant à peu près de la même époque, était situé près de l'actuelle sortie d'Autoroute au Nord de Paris. Il est aujourd'hui disparu.


Les différentes versions de l'histoire du cèdre de Ballans


A Ballans, la légende dit que le cèdre fut rapporté du Liban dans un chapeau par B. de Jussieu en 1734, en même temps que le cèdre présent au Jardin des plantes, et offert au seigneur du village, le Baron de Livenne.
Il existe cependant d’autres versions de son histoire !

On raconte aussi que c’est Pierre Collinson, botaniste et banquier anglais, qui donna quatre plants anglais.

L’un fut planté au Jardin des plantes à Paris, le second dans la propriété de Monsieur de Trudaine à Montigny-Lencoup, en Seine et Marne, et le troisième chez le botaniste Duhamel Monceau, dans le Loiret. Quand au quatrième, Bernard de Jussieu en aurait fait cadeau au Baron de Livenne.


La revue de Saintonge et de l’Aunis (1905) propose une version différente : Sir Hans Sloane, directeur du jardin botanique de Kew, aurait remis deux jeunes cèdres en pots à Bernard de Jussieu. Pendant la traversée, un pot se serait cassé en tombant, et une branche se serait détachée ; elle aurait été ramassée et plantée par le commandant du bateau. La bouture aurait ensuite été confiée à Monsieur Daniaud qui l’aurait rapportée à Ballans.

Cette hypothèse fut remise en cause dans la même revue quelques années plus tard :
" Le cèdre de Ballans ne peut provenir que d’une graine."
"Sir Sloane n’a donné qu’un petit cèdre."
"C’est à Paris que le pot s’est cassé : le plant, placé dans le chapeau de Bernard de Jussieu, fut transporté jusqu’au muséum pour être planté dans le Jardin des plantes."

Il est également possible que le cèdre de Ballans provienne d'une bouture faite à partir d'un rameau du cèdre présent au Jardin des plantes.



"La véritable histoire"

Si vous demandez à un habitant de Ballans qu’elle est l’origine de ce cèdre magnifique,
il ne manquera pas de vous confier que la véritable histoire est :

« Bernard de Jussieu, le célèbre botaniste, a rapporté ce cèdre du Liban,
dans son chapeau, et l’a offert à son ami Le Baron de Livenne.
Il en avait rapporté deux autres plants. L’un est au Jardin des plantes à Paris et l’autre
se trouvait à la sortie d'autoroute au Nord de Paris. Le deuxième arbre a aujourd’hui disparu.
Le cèdre de Ballans est donc l'un des deux plus vieux cèdres de France ! »


Aspect botanique

Cèdre du Liban, Cedrus libani
Conifère de la famille des Pinacées (Cèdre, Epicéa, Mélèze, Pin, Sapin, Tsuga)

La taille du cèdre du liban est en général de 25 à 50m.
Il peut vivre jusqu'à 2000 ans !

Le port, d'abord pyramidal, devient déployé avec l'âge,
avec des branches basses presque horizontales et fréquemment imposantes.

Le houppier s'élargit chez les sujets âgés et au bout de quelques dizaines d'années, la cime devient plate (tabulaire),
comme c'est le cas pour le cèdre présent à Ballans.





Le Cedrus libani se distingue des autres espèces de cèdres par la longueur de ses aiguilles, vert foncé, qui mesurent 3 ou 3,5 cm de longueur en moyenne, contre 2 ou 2,5 cm pour Cedrus atlantica et jusqu'à 5 cm pour Cedrus deodara.












 
 


Les branches sont étagées et étalées à l'horizontale.


La taille moyenne des cônes (pommes) est de 10cm.




 

L'écorce est gris foncé, et se craquelle verticalement en vieillissant.

 



 
 










 

 
 



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